Je suis venu, j’ai vu et … j’ai oublié !

Lorsque l’on me donne un numéro de téléphone à l’oral, je fais toujours répéter mon interlocuteur deux fois avant de parvenir à l’écrire. Impossible de retenir une information du premier coup ! Mais au fait, comment fonctionne ma mémoire à court terme ?

Denis THIEBOT
PREDA
Published in
3 min readMar 13, 2018

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Vous avez peut-être un jour fait cet exercice. Vous êtes dans un groupe de 20 personnes à qui l’on donne la consigne suivante :

“Une liste de 30 mots sera projetée au tableau pendant 10 secondes. Essayez d’en retenir le plus possible ! Dès que la liste disparaîtra, écrivez les mots dont vous vous souvenez.”

Quel type de mémoire utilisez-vous dans cet exercice ? La mémoire de travail. C’est grâce à elle que vous comprenez ce que vous lisez : vous vous rappelez encore le début de la phrase alors que vous êtes en train de la terminer.

Cette mémoire est vite saturée, les informations qu’elle contient disparaissent au bout de quelques secondes. Pour les maintenir plus longtemps, il est nécessaire de les répéter mentalement, c’est ce que l’on appelle la boucle phonologique. Cette stratégie fonctionne bien, nous nous en servons tout le temps, pour mémoriser une adresse mail par exemple.

Résultat de l’exercice : en moyenne, le groupe se souvient de 5 mots. L’empan mnésique diffère selon les individus, certains peuvent retenir 4 mots, d’autres 6. L’attention de vos apprenants a ses limites également. Chez Preda, en tant que spécialistes du microlearning, nous préconisons qu’un apprenant se penche sur 5 nouvelles notions par cession d’apprentissage, pas plus. Il est nécessaire d’y revenir plusieurs fois à intervalles réguliers pour les ancrer dans la mémoire à long terme. C’est ce qu’on appelle la consolidation.

Peut-être que dans le groupe, certains individus auront réussi à se souvenir d’une dizaine de mots. Ce n’est pas parce qu’ils sont surhumains, mais parce qu’ils ont mis en place une autre stratégie. Ils ont inventé une phrase avec les mots qu’ils pouvaient lire au tableau. Faire du lien entre les différents items que l’on essaie de retenir permet de soulager la mémoire de travail, et c’est encore mieux si l’on peut faire du lien entre ces-derniers et les connaissances que l’on a déjà. C’est pour cela qu’il est très important de hiérarchiser les savoirs et de les connecter entre eux lorsque vous créez des apprentissages. C’est plus facile pour moi de me rappeler du mot “strength” si je connais déjà “strong”, grâce à leurs proximités graphique, phonétique et sémantique.

Preda se base sur les travaux en neurosciences pour optimiser ses formations en microlearning. Et vous, lorsque vous élaborez une formation ou même une simple présentation, songez-vous aux efforts que doivent faire vos collaborateurs pour vous suivre ?

preda.io

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Denis THIEBOT
PREDA
Writer for

Ingénieur pédagogique chez @PredaMicrolearn.