Taux d’emprunts bas : plus simple d’accéder à la propriété immobilière ?
Au mois d’avril dernier, les taux d’emprunts pour les crédits immobiliers ont entamé leur chute vertigineuse qui ne semble pas prête de s’arrêter. Mois après mois, médias, banques et courtiers se sont extasiés de la nouvelle capacité d’emprunt des Français. Des taux d’emprunts bas sont-il forcément une bonne nouvelle ?
Des taux d’emprunts historiquement bas
Emprunter pour acheter un bien immobilier a rarement été aussi simple. Selon l’étude mensuelle de l’observatoire Crédit Logement/CSA, « les taux des crédits immobiliers baissent encore et ils s’établissent maintenant au niveau le plus bas jamais constaté jusqu’alors ».
L’observatoire précise que, toute durée d’emprunt confondue, la moyenne pour mai 2019 s’établit à 1,29%. Dans le détail, il est possible d’emprunter pour un crédit immobilier pour un taux à 1,02 % sur 15 ans, 1,20 % sur 20 ans et 1,42 % sur 25 ans. Les meilleurs dossiers peuvent même espérer aller en deçà de ces moyennes. Il n’y a toutefois pas besoin d’avoir un profil prémium pour profiter d’un taux alléchant !
Afin de bien comprendre l’ampleur de cette baisse, l’observatoire Crédit Logement/CSA précise : « en mai, les taux des crédits immobiliers étaient quatre fois moindres qu’au début des années 2000… Et presque dix fois moins élevés qu’au début des années 1990 ».
Et le pouvoir d’achat dans tout ça ?
Beaucoup se réjouisse de cette baisse historique, la réalité est bien plus complexe qu’une simple augmentation du pouvoir d’achat des Français de par une augmentation de la capacité d’emprunt.
Comme mentionné dans notre article 2019 : faut-il investir dans l’immobilier en ayant moins de 35 ans ?, il est évidemment naturel pour les acheteurs de se sentir rassurés par une facilité d’emprunt. Ils sont donc nombreux à avoir sauté le pas et s’être mis en quête du bien immobilier de leur rêves. Cette hausse de la demande justifie d’autant plus la possibilité de hausser les prix pour les vendeurs en cette saison particulièrement propice à la vente immobilière.
Cette situation profite aux propriétaires qui souhaitent revendre pour acheter une propriété plus grande par exemple mais rend les choses plus difficiles pour les primo-accédants. Ce blocage est d’autant plus une réalité dans les zones tendues urbaines, comme peut l’être Paris, où l’accès à la propriété est en temps normal compliqué éloignant une fois de plus les jeunes actifs et leurs familles du coeur de la capitale.
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