Pourquoi Montréal est la ville idéale pour lancer sa Startup?
Montréal est, plus que jamais, devenu un hub de référence pour les startups dans le domaine de la technologie et du digital. Et ce ne sont pas Microsoft, Google et les autres gros joueurs du marché qui vous dirons le contraire puisqu’ils investissent en ce moment massivement dans les jeunes pouces de la métropole québécoise. Mais pourquoi miser autant sur Montréal? Quels sont les facteurs qui favorisent le développement d’une startup dans cette ville? Voici quelques éléments de réponse.
Un véritable écosystème de startups
D’après le Montreal Startup Ecosystem Report 2016, on comptait entre 1800 et 2600 startups actives à Montréal en 2015. Il y a 2 ans donc, Startup Genome classait Montréal en 20ème position pour la force de son écosystème startup dans le monde. Depuis, le nombre de startups créées ne cesse de grandir et certains osent même surnommer Montréal “la nouvelle Silicon Valley” tant la hype est forte autour de la ville. Ce qui attire en particulier les investisseurs et entrepreneurs dernièrement, c’est le développement des technologies d’intelligence artificielle dont Montréal est devenue la capitale mondiale selon de nombreux observateurs.
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Plusieurs facteurs, que nous allons identifier par la suite, peuvent expliquer l’éclosion d’un tel écosystème. Or en tant qu’immigré français, le premier élément qui me vient à l’esprit est la facilité mais aussi le peu de moyens financiers nécessaires pour créer son entreprise au Canada. Comparé à des pays comme la France où les barrières sont multiples, l’entrepreneuriat est ici encouragé et supporté à l’échelle gouvernementale. De plus, on remarque assez rapidement qu’il est possible de compter sur une incroyable communauté d’entrepreneurs et de passionnés. Que ce soit lors d’événements ou sur les groupes en ligne, l’entraide est de mise. Tout le monde peut en effet apprendre et bénéficier de l’expertise des autres dans une atmosphère vraiment saine.
De nombreuses ressources dédiées à disposition
Peu importe le domaine ou l’industrie visée, il existe à Montréal un nombre incalculable de ressources destinées aux entrepreneurs et startups. Entre les incubateurs, les accélérateurs, les espaces de coworking, les organisations spécialisées et tous les événements disponibles, on peut largement dire qu’il y a de quoi faire. Même la plupart des universités, qui ont une section consacrée au business ou à la gestion, proposent des programmes d’entrepreneuriat pour accompagner les étudiants dans le lancement de leur entreprise. En ce qui concerne la recherche de financement, il n’y a que l’embarras du choix parmi les organismes d’investissement privés et publics. Le Founder Institute, organisme international qui propose un programme intensif pour le lancement de startup, a récemment établit une liste (évolutive) des principales ressources destinées aux entrepreneurs à Montréal. Ainsi, que votre entreprise soit en lancement ou déjà à un stade plus avancé, vous ne pouvez pas passer à côté de toutes ces solutions accessibles à portée de main.
Un marché toujours en développement
D’un point de vue macroéconomique, le Canada est un pays qui est certes déjà bien développé, mais où les opportunités sont encore nombreuses. En effet, le nombre de créations d’entreprise par an est en croissance (voir graphique ci-dessous) et le taux de chômage en baisse constante depuis 2008.
Comparé au marché européen par exemple, il ne fait aucun doute que la dynamique autour de l’entrepreneuriat est beaucoup plus favorable ici. Les opportunités d’affaires sont, en effet, bien réelles pour la simple et bonne raison qu’il reste encore des lacunes dans le marché ainsi que des segments mal desservis. C’est, entre autres, pour cette raison que ce sont très majoritairement les petites entreprises (1 à 99 employés) qui créent le plus d’emplois au Canada depuis 2002.
Un réservoir de main d’oeuvre et de jeunes talents
En comptant une quinzaine d’universités et plus de 38000 étudiants étrangers inscrits en 2016, on peut dire que Montréal possède un vaste réservoir de jeunes talents. Depuis cette année, elle a même été élue “meilleure ville universitaire” au monde par un sondage réalisé auprès d’étudiants internationaux, comme on peut le vérifier dans l’article ci-dessous.
Avoir beaucoup de talents à disposition est un luxe, mais encore faut-il avoir des emplois à leur proposer! Ici, la main d’oeuvre jeune et qualifiée est très recherchée, ce qui permet aux diplômés d’obtenir rapidement un emploi stable. Dans une mentalité typiquement nord-américaine, il est vrai que les 18–25 ans ont ici généralement une plus grande expérience professionnelle au sortir de leur études de part les emplois à temps partiel ou les stages d’été qu’ils ont continuellement effectué depuis leurs 14 ans. Ces derniers sont donc bien plus prêts à l’emploi que d’autres qui n’ont, au même âge, “que” leur diplôme en poche. À titre de comparaison, en 2016, le taux de chômage des 18–24 ans était de 24,6% en France pour seulement 13,2% au Canada (Source: OCDE).
Diversité culturelle et linguistique: à mi-chemin entre les Etats-Unis et l’Europe
De bien des façons, Montréal est une ville à plusieurs visages. Ce matin encore, je tombais sur un article du Telegraph intitulé “Half Paris, half Brooklyn — is Montréal the perfect city?” (Moitié Paris, moitié Brooklyn — Montréal est-elle la ville parfaite?). Ce titre résume tout à fait l’impression qu’on peut avoir en découvrant Montréal. Dès la sortie de l’avion, on entend en effet tout de suite parler au moins autant l’anglais que le français. Ensuite, lors de la première virée en ville, on a presque l’impression de visiter deux endroits différents tant le downtown est différent du reste de la ville. Le plus frappant est sans doute le fait que l’on peut souvent remarquer des similitudes culturelles avec la France et les États-Unis. Dans un respect d’autrui caractéristique des valeurs prônées localement, ce sont ces inspirations variées qui constituent l’identité unique de la métropole québécoise. Côté immigration, on pourrait difficilement envisager une diversité culturelle aussi importante. Si le Canada est un pays plus fermé qu’on ne peut le penser, avec une sélection drastique des applicants aux visas d’entrée, la population montréalaise est un véritable melting pot composé des plus de 32 000 migrants arrivants chaque année des quatre coins du monde.
