SexTech vs PornTech

Fred
Be Gentle !
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4 min readSep 29, 2016

Les gens nous font souvent deux remarques qu’il me semble bon de clarifier ici.

La première consiste à nous dire que le porno a permis l’avènement de tout un tas de technologies, et qu’il serait donc dommage de ne pas être une PornTech.

La seconde est d’une certaine manière un corollaire de la première, et nous allons en débattre ci-après:

Quelle différence faites-vous entre votre présumée SexTech, et une PornTech, d’ailleurs ?

Si l’on part de l’étymologie du terme “pornographie” — non, je ne fais pas mon savant, là, comme vous, je viens de l’apprendre dans wikipédia — on se rend compte qu’il découle de l’étude des prostituées. Et du coup, du fait que l’intimité des corps est ainsi dévoilée aux yeux de tous, par la peinture d’abord puis les photos et les vidéos, par la littérature, par les sons, par les fantasmes cachés tout à coup exposés de toutes les façons possibles.

En cela donc, internet a permis d’apporter au plus grand nombre, en toute discrétion, la totalité des fantasmes de la planète, aussi débridés soient-ils. Pour faire court, disons que toute la frange de sites photos et vidéos pornos, de sites de rencontres coquines, des forums dédiés à des pratiques sexuelles spécifiques… font partis des PornTech. Ce n’est en rien une insulte, leurs usages sont établis et leur prolifération montre l’intérêt du public pour ce genre de contenus. En ce qui concerne la qualité des offres, la réflexion sur l’humanité par sa sexualité ou l’éthique du sexisme, on repassera toutefois…

Sex is not Porn

Ok. Une fois cette clarification posée, nous voici toujours aussi peu avancés : en quoi une SexTech serait-elle différente d’une PornTech? Est-ce juste pour se donner un genre? Une sorte de snobisme tech, histoire de ne pas assumer totalement notre côté libidineux?

Il y a peut-être un peu de cela : reconnaître tout à coup que l’on travaille dans ce secteur n’est pas simple, y compris lorsque l’on essaie de développer son projet sur le web, où les acteurs majeurs de diffusion et de marketing web nous bloquent. Sans parler du public même, qui a du mal à se positionner sur les réseaux sociaux.

Toutefois, plusieurs aspects sont à prendre en considération.

Comme évoqué précédemment, le startupper SexTech souhaite aller au delà de la fourniture d’un flux vidéo ou d’un contenu à telle ou telle frange de population.

Ce n’est pas qu’il veut se la péter ou se démarquer. C’est plus qu’il constate un problème dans l’univers porno et a une idée pour le résoudre.

En cela, il est moins dans le fait d’apporter simplement ce que veut le public, que dans l’approche consistant à essayer de comprendre pourquoi le public demande cet apport et de proposer une solution parfaite pour combler ce désir.

Si on prend un exemple comme AirBnB, qui se retrouve en face de l’hôtellerie, on ne peut pas dire que cela ait révolutionné cette dernière : ils sont en concurrence, mais AirBnB a totalement contourné le marché, sur des offres non pourvues et en s’adressant même à des personnes qui n’allaient pas à l’hôtel. Ils n’ont pas cherché à fournir un meilleur service hôtelier, mais à offrir un lieu sympa où dormir.

Idem pour Uber ou Blablacar. Voire bientôt les véhicules autonomes.

Gentle est bien une SexTech

Notre projet est issu à l’origine du besoin d’un libertin qui ne trouvait pas application à son doigt pour trouver de nouveaux libertins. Il se servait de diverses applications existantes, et il les a toutes dépiautées avec nous : failles, forces, UX, technologies, propositions, services, modèles économiques, coûts…

Arrivés au bout de cette étude, nous avons défini le socle de Gentle, conçu pour être une application mobile avec une technologie web responsive aboutie; et le MVP actuel en bêta en montre le squelette — un accès par ici : mode couple immédiat, double géolocalisation, double matching, no porn, women friendly…

Mais le projet à ce stade - très tourné sur les offres concurrentes avec des correctifs technologiques et fonctionnels - ne correspondait à ce que notre équipe souhaitait, à savoir une vision plus centrée sur les liens du couple — pas spécifiquement libertin d’ailleurs — via une approche sexuelle. Diverses applications vous permettent de rencontrer l’âme soeur, mais combien vous permettent de la conserver dans la durée, d’entretenir cette flamme, cette passion dans le temps?

En poussant plus loin nos recherches, en nous intéressant à ce marché — les gens, les blogs, les lieux de rencontres, les forums, les appli, les sites… — nous nous sommes aperçus que celui-ci était bien plus vaste : le libertinage avait certes une connotation ringarde chez les vingtenaires et trentenaires, mais globalement, les couples de la génération Y ont bien moins de blocages que leurs aînés pour vivre des expériences sexuelles, sans prise de tête, et les diverses pratiques libertines pouvaient leur être présentées autrement ou différemment.

Il fallait donc que l’on sorte de ce qui se fait, pour prendre de la hauteur et créer, à partir de ces nouveaux éléments, une application plus globale, addictive, proposant des services adaptés au besoin des couples, libertins ou non. Et c’est ce que nous faisons en ce moment… Et oui, Gentle est en mode chrysalide et un papillon en sortira bientôt ! (comme c’est mignon…)

L’unité de Gentle est le couple. Notre désir est de lui apporter des sensations exaltantes, pour resserrer ses liens, même en l’exposant à des doses massives de rayons gamma ou de kryptonite !

Nous allons secouer votre couple au niveau de l’entrejambe, et vous donner envie de prendre beaucoup de plaisir avec notre application. Alors laissez-vous tenter, nous ne cherchons pas à vous dépraver, mais bien à vous ouvrir sur l’autre et vous-mêmes !

Je suis Fred. Ex co-fondateur de Dress-Me. Je vis à Paris. Et si le projet vous semble valoir la peine d’être suivi, vous pouvez laisser votre mail par ici.

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Fred
Be Gentle !

Co-fondateur de GentleApp, application pour l’épanouissement sexuel des couples