L’actu des Barbares #3 – 2017, année optimiste ?

Bonne année 2017 ! S’il y a bien un moment où notre barbaritude — et non notre barbarie — peut nous aider à surmonter les obstacles, c’est bien cette année ! Politique, géopolitique, techs : le monde va continuer de changer, et nous avec.

Le rappel utile : le Manifeste

On nous demande souvent « mais pourquoi les Barbares ? », « et par les temps qui courent, vous n’avez pas envie de changer de nom ? ». Merci de votre prévenance, mais… non merci ! Dernière en date : un trolling sur la page des 100 Barbares, où on nous accuse d’encourager l’ubérisation de la société et donc un modèle qui ne ferait que promouvoir une autre forme d’exploitation…

Alors face à cette énième billevesée, que faire ? Rien d’autre que se rappeler ce qui nous plaît tant dans cette « méta-communauté ». Relire un texte ou deux écrits après un weekend barbare. Se remémorer que s’il y a bien un principe chez les Barbares, c’est celui de la tension féconde. Nous sommes dissemblables ET nous sommes un mouvement. Nous sommes tous ET nous laissons être chacun. Nous regardons le monde tel qu’il change ET nous avons de multiples façons de concevoir les réponses aux défis qui nous attendent.

La dernière chose à faire, c’est de (re)lire le Manifeste, rédigé en 2014 à Prissé par les premiers d’entre nous. Décider en conscience si oui ou non on se reconnait dans les valeurs sur lesquelles il s’appuie. Et en conséquence, réaffirmer trois engagements : « vivre en paix avec nous-même, et en accord avec les principes que nous défendons, afin de favoriser à notre échelle cette évolution positive ; accompagner et soutenir les plus téméraires dans leurs combats au nom de cette cause (compagnons de guilde) ; accompagner nos semblables dans la découverte de leurs capacités, et leur permettre de réaliser leurs propres choix, de manière éclairée (devenir de petits Magellans). »

Parce que l’humanité est à un point de bascule. Que les règles du jeu sont caduques. Et que notre manière de relever les défis de demain, c’est de « dépasser le cadre limitant des luttes d’ego », de « prendre la permission », de « véhiculer un état d’esprit optimiste », de « prendre conscience que l’évolution principale est intérieure » et de « croire en l’homme ».

Ces mots m’accompagnent et me motivent dans tous les projets auxquels je prends part. Merci, donc, à celui qui m’a permis de réaffirmer mon appartenance libre en pensant m’aiguillonner !

Et si on partageait nos Scenarii optimistes ?

Mais concrètement, « véhiculer un état d’esprit optimiste », ça veut dire quoi, dans une société qui souffre de tous ces maux ? On en a eu un bel exemple avec l’initiative proposée par l’ami @AymericPM au moment des bilans de fin d’année, en réaction aux scenarii pessimistes imaginés notamment par Bloomberg.

Il nous invitait — dans ce sondage posté sur le groupe des Barbares — à proposer les sujets sur lesquels nous aimerions lire des scenarii optimistes, vraisemblables et réalisables pour 2017. Ceux qui ont eu votre préférence jusqu’ici reflètent les échanges en ligne de ces derniers mois : le lancement d’une réflexion internationale sur le revenu de base ; une éducation basée sur les besoins des élèves et plus seulement sur une to-know list ; la démocratisation d’une alimentation locale, de qualité, produite selon les principes de l’agroécologie…

Chacun de vous peut se saisir d’un sujet, en proposer d’autres, pour peu qu’il s’appuie sur des bases existantes et qu’il fasse l’effort de rester réaliste et de ne pas sombrer dans l’angélisme. On attend vos articles (un texte d’environ 1500 signes et éventuellement une ou plusieurs illustrations) ou vos productions graphiques (infographie, dessin…), produits seul ou à plusieurs.

Publiez le résultat sur votre espace Medium, sur vos murs Facebook, où vous voulez, et faites-les relier entre eux en les signalant à la suite du sondage, ou en contactant Aymeric, qui le premier, a montré l’exemple. Certains de ces scenarii seront aussi publiés sur le site Internet de L’optimisme.

(Tant qu’on y est, allez donc faire un saut sur le site de la RATP : le projet de l’Optimisme est dans les 15 idées sélectionnées pour améliorer le quotidien des usagers du métro ! )

Le point Julien Letailleur

Ces deux derniers mois, Julien Letailleur, notre porte-voix sans ego préféré a encore fait du chemin… Il a déposé sa candidature officielle au comité exécutif du partenariat pour un gouvernement ouvert. Le programme est en cours d’élaboration, après une épique Nuit de la Démocratie. Grâce à Julien/Thibaud, il a organisé sa deuxième rencontre, autour du Futur du travail.

Julien a aussi lancé son appel au comité de parrainage sur les 100 Barbares, que vous pouvez retrouver ici pour voter en un clic ; et écrit ou fait écrire pas mal de textes dont celui-ci sur ses origines, qui porte la patte de son « père » (non bijectif) Antoine Brachet.

Stay tuned, parce qu’il prépare avec Julia-Laura-Jane le lancement de ouf de Faire Ensemble, le 24 février, en partenariat avec des associations de banlieue et avec Charlotte Marchandise. On en profite pour féliciter Laura-Jane Gautier, justement, et Marc Dorel, qui rejoignent tous les deux l’équipe de la candidate officielle de la Primaire.org. On leur souhaite à tous bien du courage et on espère qu’ils porteront bien haut la voix des citoyens dans l’élection présidentielle.

Un projet et une bonne résolution

En ce début d’année, j’ai voulu partager un retour d’expérience qui peut vous être utile, et une (bonne) résolution.

A suivre : le Défi du Sentier

De septembre à décembre, les habitants et les entrepreneurs du Sentier, à Paris, ont participé à une expérimentation : le Défi du Sentier. 4 mois, 4 acteurs partenaires (Voxe, Egreen, CityZens et le Carillon) et 4 actions pour faire du quartier un pionnier de l’engagement local. Il faut dire que le Sentier a su attirer ces dernières années de nombreux acteurs de l’innovation (La Paillasse, Numa, OffiCaire, Liberté Living Lab, Schoolab….).

L’équipe de l’association Le Sentier a tiré un guide méthodologique de ce « programme d’engagement citoyen », à retrouver sur Slideshare. Il revient notamment sur quatre points structurants de la démarche : établir un diagnostic, connecter problèmes et solutions, passer à l’action et partager l’expérience.

Les amoureux du Sentier (et de l’innovation démocratique !) seront présents mercredi prochain au Schoolab pour partager l’expérience de l’équipe, des partenaires et des habitants du quartier. Et en savoir plus sur les projets à venir et les moyens de prolonger l’aventure.

Débrancher : le défi de janvier

Enfin, pour terminer ces vœux barbares, une pensée pour nos sempiternelles résolutions. Un article de Switch Collective nous rappelait récemment pourquoi on devait arrêter de perdre du temps et de l’énergie avec ces objectifs souvent intenables. On est bien d’accord avec l’auteur(e) : « Ne vous demandez plus quel grand saut vous voulez faire en 2017 mais quel petit pas vous voulez faire la semaine prochaine ! ».

On a tous plein d’idées de petits pas, mais vous êtes nombreux à vous questionner sur votre rapport aux réseaux sociaux, alors que le droit à la déconnexion vient de rentrer en vigueur le 1er janvier et que les filter bubbles ont passionné bon nombre d’entre vous.

Faut-il quitter Facebook ? Comment réduire le temps passé sur les différents réseaux ? Comment débrancher un peu pour mieux se reconnecter à ce qui compte vraiment, dans la vraie vie et préserver le peu de vie privée qu’il nous reste ? Pour la prochaine Newsletter, je viendrai récolter vos réflexions et vos trouvailles.

D’ici-là, prenez bien soin de vous et des vôtres, et continuez de porter, chacun à votre manière, les valeurs des Barbares.