Changer de voie après un burn-out

Marina Bourgeois
Oser Rêver Sa Carrière
3 min readNov 1, 2023

Il n’est pas rare de se reconvertir après un épuisement professionnel.

Les raisons sont nombreuses et évidemment propres à chacun (aversion pour le métier antérieur, impossibilité de « retourner sur les lieux du crime », etc). Il existe toutefois un dénominateur commun chez les « reconvertis post burn-out » : le besoin — pour ne pas dire la nécessité — de se retrouver dans un métier (et plus largement une vie) qui fait sens.

Le burn-out engendre en effet souvent, une fois le creux de la vague passé, un questionnement de fond que l’on peut qualifier d’existentiel : qu’ai-je envie de faire de ma vie à présent ? Suis-je à ma juste place ?

Ces interrogations — et les décisions qui s’en suivent — font parfois dire ou écrire que « le burn-out est un mal pour un bien », que « le burn-out m’a sauvé », etc. Si je n’aime pas beaucoup ces phrases raccourcies ne rendant pas complètement compte de l’effet fracassant d’un burn-out, il y a quand même du vrai : l’épuisement est parfois le « déclic de vie » inconsciemment attendu pour prendre un nouveau chemin plus aligné et surtout plus respectueux de sa santé et de son écologie personnelle.

Mais attention, la reconversion n’est pas un remède miracle. Sans un véritable travail de fond sur :

  • Votre rapport au travail et l’éventuelle centralite de celui-ci dans votre vie ;
  • La place et la valeur du travail dans votre construction identitaire ;
  • Les causes de votre épuisement ;
  • La mise en place de limites et garde-fous ;
  • Le réinvestissement de tout ce qui a pu être négligé avant ce tsunami (santé, activités ressourçantes, etc)

… elle peut s’avérer être un leurre.

Pourquoi ? Parce que l’on se reconverti (en général) dans un métier que l’on aime et qui fait sens. Or, on le sait, « quand on aime on ne compte pas ». Le risque est grand de « repartir comme en 40 », de (re)mettre tous ses œufs dans le même panier et, une fois encore, de s’oublier.

En ce qu’elle permet de ne plus être à contre-courant de soi-même et donc en sur-effort délétère, ou de s’extraire d’un environnement pro toxique, la reconversion est salutaire mais elle n’est pas sans risque…

1 reconverti averti en vaut 2… :)

Marina Bourgeois

Oser Rêver Sa Carrière

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