Un livre à recommander: Le rôle de l’imagerie lors de guérisons — Chamanisme et médecine moderne

par Jeanne Achterberg, Doctorat de psychologie expérimentale générale

Hugo C.
Auto Thérapeute
6 min readJan 20, 2019

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Jeanne Achterberg (8 avril 1942–7 mars 2012) était une psychologue américaine reconnue pour ses recherches sur l’application thérapeutique de l’imagerie guidée et de la visualisation créative.

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Achterberg a initialement été influencée par sa collaboration avec O. Carl Simonton, spécialiste en radiologie et en oncologie et pionnier de la psycho-oncologie. Simonton a travaillé avec les patients atteints de cancer pour développer des stratégies leur permettant de réduire le stress et la détresse engendrés par le diagnostic et le traitement, et d’améliorer la capacité de recevoir des interventions thérapeutiques, y compris la radiothérapie, comme un processus progressif menant à un résultat positif. Parmi les méthodes de Simonton, il y avait l’utilisation de la visualisation créative, de l’imagerie guidée et de la méditation guidée; et il a observé une corrélation présumée entre les images positives et les réflexions positives des patients sur le traitement, ainsi que sur son déroulement et ses résultats.

Influencée par sa première collaboration avec Simonton, Achterberg étudia ensuite les similitudes et les différences entre l’utilisation potentielle de l’imagerie en tant qu’adjuvant d’intervention de la médecine contemporaine et son utilisation dans les anciens rituels de guérison autochtones, en particulier ceux qu’elle a identifiés comme faisant partie d’une tradition chamanique. Elle a décrit cela dans son livre Imagery in Healing, publié en 1985.

Achterberg a obtenu son doctorat en psychologie expérimentale générale de la Texas Christian University, a été membre du corps enseignant pendant 11 ans à la Southwestern Medical School et professeur de psychologie à l’Institut Saybrook de San Francisco. Elle a co-présidé le groupe consultatif ad hoc sur les interventions corps-esprit et la conférence sur les technologies de recherche du Centre national de la santé complémentaire et intégrative (NCCIH), et a été membre du conseil consultatif du groupe d’étude sur les traitements du cancer non conventionnels de l’Office of Technology Assessment au Congrès des États-Unis, présidente de l’Association for Transpersonal Psychology, et rédacteur en chef du Journal of Alternative and Complementary Medicine

Extrait tiré de son livre

Ce que signifie la santé et la maladie dans le système chamanique

D’abord et avant tout, éviter la mort n’est pas le but de la pratique de la médecine dans les traditions chamaniques. Notre méfiance occidentale vis-à-vis de ces systèmes vient souvent du constat que la guérison chamanique n’a peut-être pas eu pour effet de prolonger la vie. La guérison, pour le chamane, est une affaire spirituelle. On considère que la maladie a ses origines et son sens dans le monde des esprits [du mental]. Le but de la vie est d’être endoctriné et initié dans les régions visionnaires de l’esprit, et de se maintenir de concert avec toutes les choses sur la terre et dans le ciel. Perdre son âme est l’événement le plus grave de tous, car cela éliminerait tout sens de la vie, maintenant et pour toujours. Ainsi, le but principal de la guérison chamanique est principalement de nourrir et de préserver l’âme et de la protéger de l’errance éternelle.

La maladie, telle qu’elle est conçue, même au sens moderne du terme, est considérée comme une chose entrant dans le corps depuis l’extérieur, une chose qui doit être éliminée, détruite ou contre laquelle il faut se protéger. Dans le système chamanique, cependant, le problème principal n’est pas l’élément extérieur ; on considère plutôt la perte d’énergie [vitale] du malade comme étant la véritable responsable ayant permis à l’intrusion d’avoir lieu, qu’il s’agisse d’une flèche ou d’un mauvais esprit (…). Par conséquent, le traitement chamanique, peu importe les maux à traiter, s’applique d’abord à augmenter l’énergie du malade, et c’est seulement ensuite que le traitement s’applique à contrecarrer l’énergie de l’agent pathogène. (…)

En résumé, les prétendues causes externes des principales maladies — virus, bactéries et autres éléments invisibles de l’environnement — ne menacent la santé que lorsque le manteau de protection naturel d’une personne présente une faiblesse.

Dans les sociétés tribales où le chamanisme a prospéré, la pratique de la guérison est intégrée à la vie laïque et sacrée — prières, agriculture, mariages, guerres et tabous. Grossinger note que le chamane ne peut pas travailler exclusivement dans le contexte de la maladie; (…) Les dangers d’isoler une partie de la vie d’une autre sont connus [par ces sociétés tribales] et il y a peu d’intérêt à vouloir simplement prolonger la vie, alors que rétablir l’équilibre est indispensable et par conséquent bien plus important.

Pour la défense de la médecine holistique et chamanique, il [Grossinger] observe également que, lorsque nous traitons la maladie comme une entité concrète qui peut se guérir grâce à la technologie, nous perdons la notion de système intégré. La maladie peut se manifester extérieurement par des changements pathologiques, “mais c’est aussi le lieu où toutes les autres crises et nécessités de l’organisme se rencontrent. C’est l’écriture la plus intime de la turbulence provoquée par les changements de la vie sur les corps individuels et le corps collectif de la biosphère. Rien d’autre, si ce n’est peut-être le rêve ou la vision, ne peut forcer l’organisme à se réconcilier instantanément avec les puissances païennes dévastatrices dont il est issu.” La maladie, dit-il, nous attire vers la réalité de l’existence biologique et sociale. La maladie peut conduire à la vision et à la croissance personnelle, et à la lumière de cela, “le monde des produits chimiques stériles et des tables d’opération est une inversion cruelle et une blague sans intérêts.

Comme on pouvait s’y attendre, les traditions chamaniques accordent beaucoup plus d’importance aux troubles de l’esprit que la médecine des pays industrialisés ne le fait. Le chamane est un expert du diagnostic différentiel des troubles de l’esprit.

Pour découvrir comment mettre les sous-titres en Français, cliquez ici. Jeanne Achterberg (1942–2012): Imagery in Healing — Part One Complete: Thinking Allowed

Le développement personnel

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Guérir du cancer ou tout autre maladie chronique auto-immune

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