Michel Berger en 2017

André Jean-Pierre
Les Aèdes
Published in
2 min readSep 8, 2017

«Michel Berger, une influence intacte sur la pop française», c’est le très sympa article publié par Maxime Delcourt sur Slate il y a un mois, et qui nous a donné envie de réfléchir à la question aussi.

Michel Berger, l’auteur-compositeur qui soufflé à Françoise Hardy ou France Gall quelques unes de ses plus belles paroles et mélodies. Le producteur, qui a réalisé les premiers albums de Véronique Sanson. Michel Berger, l’homme tourné vers l’atlantique, qui aurait conjugués références ricaines et pop francophone.

L’article s’appuie sur les propos de Vendredi sur Mer, Claude Violante, et Juliette Armanet. Trois chanteuses contemporaines qui toutes trois se réclament de Michel Berger, des Michel Berger. On a vu, il y en a deux, au moins. C’est peut-être le Michel Berger sublimant des voix féminines qui s’affirment, ne se griment plus.

C’est surtout le Michel Berger mélancolique, le spleen acoustique ou synthétique, qui aujourd’hui transparaît, comme l’article le note bien. Chez Juliette Armanet c’est cette sentimentalité là que l’on retrouve. L’article aussi trouve du Michel Berger chez Fischbach, Pharaon de Winter, Cléa Vincent ou Lafayette.

Spleen synthétique on a dit, aussi, un spleen porté par des synthés appuyés, pas du Vladimir Cosma (La Boum), mais une certaine tonalité datée qui fait fureur aujourd’hui. Ça ce serait Vendredi sur Mer, et sa production de Lewis OfMan, ou un peu The Pirouettes, leur variété-nouvelle et leur cover de Comment lui dire.

Cette réappropriation d’une figure musicale comme Michel Berger, c’est alors surtout une nouvelle génération qui s’affirme décomplexée, s’attache à ces musicen·ne·s qu’on aurait trouvé un peu ringard·e·s il n’y a pas longtemps. C’est Michel Polnareff, aussi, par exemple.

Enfin, tout ça dire pour dire que la roue tourne, l’économie circulaire de la musique après tout, n’est pas une nouveauté.

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